À l’approche de la fin de l’année 2024, des personnalités politiques et civiles marocaines ont appelé à intensifier les actions de solidarité avec le peuple palestinien, qui souffre encore de la guerre en cours à Gaza. Ces appels vont de pair avec un débat sur la nécessité d’annuler les festivités du Nouvel An, certains plaidant pour ces célébrations comme moyen de renforcer la solidarité, tandis que d’autres estiment qu’il est inapproprié de célébrer tant que Gaza continue de saigner.
Des militants sur les réseaux sociaux ont partagé des messages indiquant l’impossibilité de célébrer le Nouvel An pendant que le sang continue de couler à Gaza, accompagnés parfois d’images contrastant le sapin de Noël festif avec les flammes destructrices de la guerre à Gaza, ou juxtaposant le traîneau du Père Noël avec les corps de martyrs. D’autres se sont inspirés de l’expérience libanaise, où, malgré le lourd tribut de la guerre, la célébration du Nouvel An était perçue comme un symbole de résilience et d’espoir.
Pas de “Danse sur les blessures”
Nabila Mounib, députée du Parti socialiste unifié, a réagi à ces débats en déclarant que célébrer le Nouvel An en plein milieu de la violence à Gaza n’est en aucun cas “danser sur leurs blessures”. Au contraire, cela pourrait être un message d’espoir, signalant qu’il reste encore des possibilités pour un avenir meilleur pour le peuple palestinien.
Elle a évoqué le Liban, un pays profondément affecté par la guerre, qui a continué ses célébrations pour affirmer la victoire de la vie sur la destruction. De même, les Palestiniens ne rejettent pas la vie ni l’espoir, mais s’opposent à la violence et à la tuerie infligées par l’occupation israélienne. Mounib a insisté sur le fait que plutôt que de réduire ou d’annuler les célébrations, les Marocains devraient augmenter leur solidarité avec les Palestiniens à travers des actions concrètes, comme envoyer des cadeaux aux enfants palestiniens ou organiser de l’aide humanitaire.
Le message principal, selon Mounib, est que le Maroc devrait se concentrer sur l’aide au peuple palestinien pour stopper l’hémorragie de sang, par des aides médicales et alimentaires, et s’assurer que le pays joue un rôle actif pour mettre fin à la souffrance des Palestiniens.
Augmenter la Solidarité
Abdelhafid Seriti, coordinateur du Groupe de travail national pour la Palestine, a exprimé le même sentiment, soulignant que le public marocain a montré un soutien immense pour la Palestine, en particulier dans sa solidarité avec Gaza. Il a soutenu que, plutôt que de célébrer, la priorité devrait être de lancer des initiatives fournissant de la nourriture, des médicaments et des abris pour les déplacés par la guerre.
Seriti a mis en lumière la situation désastreuse à Gaza, où la faim et la privation généralisées ont un impact lourd sur la population, notamment sur les enfants. Il a souligné que la solidarité du Maroc avec la Palestine doit rester forte, non seulement pendant la période du Nouvel An, mais tout au long de l’année à venir. Il a appelé tous les Marocains à continuer leur soutien à la Palestine jusqu’à ce qu’elle obtienne ses droits et que l’agression prenne fin.
Conclusion
Le débat sur les célébrations du Nouvel An en pleine guerre de Gaza soulève des questions plus larges d’éthique, d’empathie et d’action face à la souffrance humaine. Alors que certains voient les célébrations comme un symbole d’espoir et de résilience, d’autres estiment qu’il est temps de renforcer la solidarité avec le peuple palestinien. À l’aube de 2025, l’appel à une solidarité continue et accrue est clair, mettant l’accent sur l’aide humanitaire et le soutien politique à la Palestine dans sa lutte incessante.