Les prix du poulet blanc continuent de grimper dans les marchés de la capitale économique du Maroc, une tendance particulièrement marquée en cette période de festivités de fin
Les prix du poulet blanc continuent de grimper dans les marchés de la capitale économique du Maroc, une tendance particulièrement marquée en cette période de festivités de fin d’année. Cette hausse suscite de vives inquiétudes parmi les consommateurs et les professionnels du secteur.
D’après plusieurs acteurs du marché, cette flambée des prix n’est pas un phénomène ponctuel. Les coûts des volailles ont maintenu une trajectoire ascendante depuis plusieurs mois, malgré quelques rares baisses temporaires qui n’ont pas réussi à inverser la tendance. Les professionnels du secteur qualifient cette situation d’”inédite” par rapport aux années précédentes.
“Nous n’avons jamais vu une telle hausse de manière aussi soutenue, même pendant les périodes de forte demande comme les fêtes ou les vacances scolaires”, déclare un éleveur de la région.
Plusieurs facteurs sont pointés du doigt pour expliquer cette augmentation des prix. En premier lieu, les années successives de sécheresse qui ont frappé le Royaume ont eu un impact direct sur la chaîne de production. Le coût des matières premières utilisées pour l’alimentation des volailles, comme le maïs et le soja, a considérablement augmenté en raison de la raréfaction des ressources.
“Les prix de l’alimentation animale représentent plus de 70 % des coûts de production. Avec la hausse des prix des céréales sur le marché international et la faiblesse des récoltes locales, nos marges sont devenues très faibles, et cela se répercute forcément sur les consommateurs”, explique un autre professionnel.
Cette hausse persistante affecte directement les ménages marocains, déjà éprouvés par une inflation généralisée sur les produits alimentaires. Pour beaucoup, le poulet blanc, qui est une source de protéine essentielle et habituellement abordable, devient de moins en moins accessible.
De nombreux consommateurs appellent à une intervention des autorités pour réguler les prix et soutenir le secteur avicole face à ces défis économiques et climatiques.
Alors que les célébrations du Nouvel An entraînent traditionnellement une augmentation de la demande, les acteurs de la filière avicole appellent à des mesures urgentes pour garantir une stabilité des prix. Parmi les solutions envisagées figurent des subventions sur l’alimentation animale, un soutien aux éleveurs pour faire face aux coûts de production et une meilleure gestion des ressources en eau pour limiter les effets du changement climatique.
En attendant, les consommateurs devront s’adapter à cette nouvelle réalité, avec des prix qui semblent bien partis pour rester élevés encore quelque temps.
