January 22, 2025
Politique

Les “Ittihadiyates” saluent le communiqué du Cabinet Royal

  • December 24, 2024
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Les “Ittihadiyates” saluent le communiqué du Cabinet Royal sur la réforme du Code de la famille Hanane Rahhab, secrétaire générale de l’Organisation des femmes ittihadies, a qualifié le

Les “Ittihadiyates” saluent le communiqué du Cabinet Royal

Les “Ittihadiyates” saluent le communiqué du Cabinet Royal sur la réforme du Code de la famille

Hanane Rahhab, secrétaire générale de l’Organisation des femmes ittihadies, a qualifié le communiqué du Cabinet Royal, concernant la session de travail présidée par le roi avec les ministres concernés par la réforme du Code de la famille, de « l’un des communiqués fondateurs du Maroc que nous aspirons à construire ».

Dans une déclaration au journal Hespress, Rahhab a affirmé que « ce communiqué peut être interprété comme une réponse marocaine possible aux transformations accélérées des valeurs, des structures sociales et culturelles. Une réponse qui ne rejette pas la modernité sous prétexte de préserver l’authenticité, et qui ne sacrifie pas la spécificité historique au nom d’une modernité universelle. En d’autres termes, nous avons notre propre modernité, créative et adaptée à notre contexte ».

Elle a ajouté que « le communiqué consacre une large part à l’importance de l’Ijtihad (effort d’interprétation juridique et religieuse) adapté à notre époque ». Elle considère cet aspect comme « un signe clair en faveur d’une lecture progressiste des finalités de l’Islam, fondée, comme le souligne le communiqué, sur les principes de justice, d’égalité, de solidarité et d’harmonie. Cette approche a été renforcée par l’intervention du ministre des Habous et des Affaires islamiques, également membre du Conseil supérieur des oulémas, qui a fait référence à la tradition juridique marocaine, notamment à travers l’utilisation extensive des masalih mursala (l’intérêt public non mentionné explicitement dans les textes religieux) ».

Un appel à des réformes progressistes

Rahhab a souligné que « c’est exactement ce que les forces progressistes revendiquaient : une harmonisation entre les objectifs religieux et les conventions internationales relatives aux droits de l’Homme ».

Elle a poursuivi en déclarant : « Au sein de l’Organisation des femmes ittihadies, nous voyons cela de manière positive et avec optimisme. Nous avançons vers des réformes qui bénéficieront à la famille marocaine dans sa globalité. Ces réformes attendues viseront à combler les lacunes susceptibles de générer des interprétations menant à des injustices ».

Elle a également mis en avant « l’importance de l’orientation royale visant à garantir une rédaction des amendements avec une clarté suffisante ». Cette approche, selon elle, « est la meilleure voie pour limiter les interprétations divergentes des juges, permettant ainsi de produire des décisions judiciaires cohérentes dans des cas similaires, contrairement à ce qui prévalait auparavant ».

Vers une réforme démocratique et évolutive

Rahhab a insisté sur « la symbolique de cette session de travail avec la participation des ministres concernés, qui ont présenté les conclusions du comité à travers le ministre de la Justice, ainsi que l’avis du Conseil supérieur des oulémas à travers le ministre des Habous ».

Elle a souligné que « cela indique que le processus législatif suivra son cours normal jusqu’à l’approbation parlementaire, ce qui renforce la démocratie représentative. Par ailleurs, cela implique que bien que le Code de la famille tire ses principes de l’Islam, il n’est pas sacré. Il s’agit d’un travail humain, susceptible d’être développé, amendé et enrichi au besoin ».